Suite à notre demande d’action collective d’information et de prévention aux risques routiers, le Major Eric BARTEN, référent de la sécurité routière pour l’escadron départemental de sécurité routière du Cantal, a rencontré nos salariés en insertion dans le cadre d’une action de prévention routière. Nous tenons à remercier vivement le Colonel Philippe AUBRY, Commandant du groupement de la gendarmerie départementale du Cantal de sa collaboration et de son intérêt portés à nos structures d’insertion .
Cette action a été commune aux salariés du chantier d’insertion de Naucaze et de l’atelier d’insertion Mosaïque sur la base du volontariat et de la quête d’informations préventives sur les conduites à risques au volant.
L’atelier Mosaïque a accueilli Eric Barten, motard de la gendarmerie, dans le cadre d’une réunion sur la prévention routière.
« Nous avons ainsi été sensibilisés par le biais de plusieurs supports : jeu de réactivité, parcours d’obstacles avec des lunettes simulant la vision sous prise d’alcool, de cannabis ou de fatigue ; nous avons également visionné des courts-métrages chocs, tels que des publicités de prévention routière, des crash-tests, ou encore les réactions des parents lorsqu’un gendarme vient annoncer le décès de leur enfant.
Il nous a indiqué les principales causes d’accident en France :
– La vitesse
C’est la cause n°1 des accidents, qui provoque beaucoup de morts chaque année ; cependant les chiffres sont en baisse grâce aux efforts de prévention des forces de l’ordre, et à l’augmentation des contrôles de vitesse par radars fixes ou mobiles.
Nous avons vu en détail l’influence de l’énergie cinétique : en effet, notre poids et celui du véhicule sont amplifiés par la vitesse. De ce fait, un camion tirant deux citernes d’eau et roulant à seulement 46km/h, verra sa cabine totalement broyée en cas d’impact contre un mur de béton ; une voiture lancée à 200km/h sera tout simplement pulvérisée par le même impact (le conducteur, mesurant 1m50 avant l’impact, ne fera plus que 40cm…).
Lors de la présence d’un obstacle sur notre trajectoire, il faut prendre en compte 3 facteurs pour que le véhicule soit stoppé : la perception de l’obstacle, la distance de réaction (distance parcourue entre l’instant où le conducteur voit l’obstacle et celui où il commence à freiner), et la distance de freinage (distance parcourue depuis le début du freinage jusqu’à l’arrêt complet du véhicule).
– L’alcool et les stupéfiants
Ceux-ci modifient nos perceptions, nos réflexes, et diminuent le sentiment de peur au volant.
Nous avons pu en tester les effets grâce à des lunettes spécifiques, et nous avons visionné des courts-métrages chocs à ce sujet. Eric Barten nous a également relaté des anecdotes vécues en service.
Il nous a expliqué que le taux d’alcoolémie varie en fonction de la quantité d’alcool ingéré et de son degré alcoolique, mais aussi du sexe de l’individu, de son poids et du moment de l’ingestion (avec ou sans repas).
– La fatigue
Beaucoup de conducteurs sous-estiment les effets de la fatigue ; or, grâce à son expérience sur le terrain et ses mises en situation avec des lunettes imitant la vision en cas de fatigue intense, Eric Barten nous a démontré qu’il est aussi dangereux de conduire lorsqu’on est trop fatigué que sous l’emprise de stupéfiants ou d’alcool.
De nombreux accidents pourraient être évités en faisant une pause toutes les 2h, ou dès que que la fatigue se fait sentir.
– L’usage du téléphone au volant
Sans commentaire…
La proposition de rencontre avec un gendarme avait fait naître des sentiments mitigés parmi les salariés de l’atelier Mosaïque ; mais la bonne humeur d’Eric Barten, et son désir réel d’informer la population sur les risques au volant nous a conquis ! Son intervention s’est révélée passionnante, et certains ont même avoué se sentir réconciliés avec les gendarmes.
A renouveler !! »
Hélène et Marion, pour les salariés de Mosaïque et Naucaze.